Journées d’étude: LA SOPHISTIQUE ET SES IMAGES
L’Institut d’histoire de la philosophie de l’Université d’Aix-Marseille, le Centre aixois d’études romanes, ont organisé, en collaboration avec le Département de philosophie de l’Université d’Aix-Marseille, le Centre d’études sur la pensée antique « kairos kai logos » et le Musée Granet un colloque international sur le thème « La sophistique et ses images » qui a eu lieu à Aix-en-Provence les 5 et 6 octobre 2019.
Conférence
Mardi 19 mars 2019 : Café Citoyen Forcalquier
« Qu’est-ce que le populisme ? »
Le café citoyen est organisés par l’Université Populaire « Graines de Savoir » de 18h00 à 19h30 à La Parenthèse à Forcalquier.
Conférence
Mercredi 23 janvier 2019 – 18:00 / 20:00 : Institut de l’Histoire de la Philosophie, Aix-Marseille Université
“Interpréter le livre V de la République de Platon”
Au début du livre V de la République, quand Socrate s’apprête à discuter les « mauvais » régimes et individus (449 a), Adimante l’interpelle pour qu’il explique auparavant sa remarque précédente (423 e) selon laquelle, dans la kallipolis (527 c), les femmes et les enfants seront communs aux amis (449 c).
Le livre V marque ainsi le début d’un long intermezzo qui forme la partie centrale de l’ouvrage. C’est dans ce livre qu’apparaît pour la première fois l’image des vagues progressives pour caractériser les trois propositions que Socrate discute aux livres V, VI et VII. La première, que les femmes soient éduquées avec les hommes et partagent toutes les tâches en commun ; la deuxième, qui concerne l’abolition de la propriété et de la famille ainsi que les modalités de la communauté entre gardiens hommes et femmes et avec leurs enfants ; et la troisième, qui énonce la nécessité que ce soient les philosophes qui gouvernent.
Dans une vaste enquête sur les commentaires écrits entre 1870 et 1970, Natalie Harris Bluestone (Women and the Ideal Society : Plato’s Republic and Modern Myths of Gender, 1987) constate que très peu d’interprètes ont accordé une attention sérieuse au rôle central que Platon lui-même revendique pour la première vague de son argument en faveur d’une société juste dans le livre V. Ce n’est qu’avec les études « féministes » à partir des années 1970, qu’il y a eu des recherches approfondies sur le rôle des hommes et des femmes dans le livre V de la République. Pendant deux décennies, la question centrale a été de savoir si Platon pouvait être considéré comme féministe. Puis, il y a eu un changement de perspective, les études se sont diversifiées et ont, tout en prenant en compte les résultats d’autres disciplines – histoire, archéologie, littérature, philologie, anthropologie –, accordé plus d’importance aux détails de l’argumentation et au respect du contexte historique. Il semble désormais établi que le questionnement de Socrate n’est aucunement motivé par un souci d’égalité ou de liberté au sens moderne ; il est surtout motivé par l’intérêt de la cité, à savoir sauvegarder son unité.
La conférence se propose, d’une part, d’examiner comment, dans la première vague du livre V, Socrate se lance dans une tentative révolutionnaire de questionner l’ordre sexué traditionnel et, d’autre part, de questionner les fruits que porte cette tentative.
Lieu
Salle du Conseil D 317, 3e étage – Bâtiment Egger29, avenue robert shuman
Aix-en-Provence
Conférence
Mardi 4 décembre 2018 : Aix-Marseille Université,
Faculté ALLSH, Aix-en-Provence
« Homo ludens »
Des «pauses ludiques» pour le bien-être au travail, au «dispositifs ludiques», pour former, pour booster la créativité, souder une équipe, produire des résultats, «le jeu est une affaire sérieuse».
Raison d’étudier à nouveau frais le chef d’œuvre «Homo Ludens» de Johan Huizinga (1938). Programme
Journée d’étude : Philosophie et Entreprise
Concurrence, compétition, coopération : comment travailler ensemble dans le monde de demain ?
4 Décembre 2018 :
Cette deuxième journée «Philosophie et entreprise» vise, dans la continuité de ce qui a été réalisé lors de la première journée organisée en novembre 2017, de permettre une rencontre et un échange entre enseignants-chercheurs et chercheurs en philosophie d’une part et acteurs du monde socio-économique d’autre part, autour d’une question saillante pour le monde des entreprises. En quoi l’histoire de la philosophie peut-elle nous permettre d’éclairer un certain nombre de problèmes et de perplexités émergeant dans le monde de l’entreprise ? En quoi des pratiques à l’oeuvre dans le management et l’organisation des entreprises peuvent-elles nous permettre de repenser certains concepts et certaines thèses du patrimoine philosophique ? Le thème retenu cette année est la compétition, dans sa relation à deux autres injonctions de l’économie, la concurrence et la coopération. La compétition sera ici interrogé sous sa double dimension de loi du marché et d’outil managérial au service de l’engagement des salariés dans sa relation aux grands problèmes soulevés en la matière par les auteurs philosophiques.
Il n’y a rien d’étonnant à affirmer que nous vivons dans un monde structuré par la compétition c’est-à-dire la mise en rivalité des individus, des groupes et des organisations. L’étymologie du terme de compétition qui provient de l’anglais (competition) renvoie au bas latin competitio qui signifie candidature rivale. Compétition et compétence ont ainsi une racine commune qui restitue l’idée de se rencontrer en un même point. Une compétition sportive réunit d’ailleurs en un même point des sportifs ayant vocation à réaliser des performances en vue de l’obtention d’une récompense. Si les termes de compétition et de compétence proviennent d’une racine commune, il ne faut pas oublier que cette racine donne en fait deux familles de termes, ceux de l’ordre de la compétition et ceux de la compétence (qui se situent plutôt dans le registre de la proportion, de la juste proportion contre le registre de la rivalité, ou du moins en accord avec le registre de la rivalité en tant qu’égalité des forces en présence). Les deux notions se retrouvent néanmoins dans le champ des organisations lorsque l’usage de compétences individuelles et collectives permet d’atteindre un niveau de performance ou de fournir un avantage concurrentiel à une acteur économique. Réfléchir sur la compétition et la mise en concurrence des agents suppose de s’interroger sur les conditions par lesquelles sont réunies l’égalité des chances, au fondement d’une saine compétition et d’une coopération organisationnelle.
Certains voient dans la généralisation de la mise en concurrence des acteurs l’un des traits caractéristiques de notre société néolibérale. Cette place de la compétition dans le jeu économique n’est pas nouvelle. La compétition est au fondement même de l’économie libérale. Ainsi pour Adam Smith, la concurrence libre impose une discipline morale au marché qui seule permet de garantir l’adoption de comportements vertueux par les acteurs économiques. Pour Baudrillard toutefois la compétition tendrait à devenir le modèle de toute relation sociale. Ainsi, nous serions entrés dans « une société de concurrence généralisée, totalitaire, qui joue à tous les niveaux, économique, savoir, désir, corps, signes et pulsions, toutes choses désormais produites comme valeur d’échange dans un processus incessant de différenciation et de surdifférenciation ». Et « le procès de consommation rend plus violente, plus aiguë la concurrence sous toutes ses formes ». Cette prégnance et cette généralisation de la compétition tendraient à transformer la valeur du travail et le sens social qu’on lui assigne. Si le travail est essentiellement une activité instrumentale par laquelle l’homme cherche à subvenir à ses besoins en transformant la nature, le néolibéralisme entreprendrait de rendre le travail désirable pour lui-même en instaurant un nouveau régime passionnel associé à la promesse d’un épanouissement personnel dans et par le travail. Ce nouveau régime passionnel serait exacerbé par des instruments managériaux tels que la ludification du travail ou le management par les valeurs, lesquels ne seraient pas neutres pour la santé des acteurs du travail. La pluralité des intervenants nous permettra d’aborder à la fois la question des enjeux ontologiques de la compétition (et ses ressorts) mais également ses effets.
Programme prévisionnel
9h00-9h30 Accueil
9h30-9h45 Ouverture et présentation de la journée
9h45-12h00 La compétition, seule loi du marché ?
« Valeur morale et sociale de l’envie et de la jalousie »
Isabelle Pariente Butterlin, Professeur au département de philosophie d’Aix Marseille Université, IHP
«Enjeux ontologiques d’une économie décentralisée»
Alfredo Jimeno Orrego, Chef d’entreprise
10h50-11h05 Pause
« Homo ludens »
Mieke de Moor, Chercheur associé IHP
« La gestion des compétences collectives dans les nouvelles formes d’organisation du travail»
Cathy Krohmer, Maître de conférences à la Faculté d’économie d’Aix Marseille Université, LEST
12h15-14h00 Pause déjeuner
14h00-16h00 Compétition et coopération, vecteur de management des équipes ?
«Entreprendre de manière responsable ou se responsabiliser en entreprenant»
Emmanuel D’hombres,Maitre de conférences à la Faculté de philosophie de l’Université Catholique de Lyon
«La bienveillance a-t-elle sa place en entreprise ?»
Christophe Salvat, chercheur UMR CGGG
«Le nudge en entreprise : une méthode « douce » au service du bien commun»
Yves Rénié, Consultant interne Engie, PAST département de philosophie d’Aix Marseille Université, IHP
15h45-16h00 Débat et Synthèse
Journée d’étude :
Platon et les traditions platoniciennes : traduire, interpréter, commenter
14-15 Octobre 2017:
L’Institut d’histoire de la philosophie (IHP) de l’Université d’Aix-Marseille organise des journées d’étude sur la question de la traduction et de l’exégèse dans la tradition platonicienne.
Le projet a pour ambition de développer une réflexion sur la nature, la fonction et la valeur de ces trois procédés d’approche du texte que sont la traduction, l’interprétation et le commentaire et de favoriser une meilleure compréhension des modalités de réappropriation et de transmission de la pensée platonicienne à travers les diverses formes du platonisme, à savoir le platonisme sceptique d’époque hellénistique, le platonisme systématique d’époque impériale, le néoplatonisme et son influence dans les commentateurs anciens d’Aristote, le Platon chrétien de l’Antiquité tardive, sa persistance dans la Scholastique et enfin le néoplatonisme renaissant avec ses résurgences dans la philosophie moderne.
kairoskailogos.com
Mardi 22 novembre 2016 : Café Citoyen Forcalquier
« la parité femmes-hommes, un débat dépassé ? »
Le café citoyen est organisés par l’Université Populaire « Graines de Savoir » de 18h00 à 19h30 à l’office de Tourisme à Forcalquier.
Lundi 6 juin 2016 : Les 7è apéros de La Baume
La Parité Femme-Homme en entreprise : de quoi parle-t-on ?
Réservé aux cadres dirigeants et chefs d’entreprises
AVEC
Philippe Vallée, Directeur général adjoint du groupe GEMALTO
Chrystie Deydier, Responsable globale du développement personnel et de la formation, Groupe GEMALTO, Responsable régionale PACA de « Elles Bougent » et Membre de l’European Professionnel Womens Network
et
Mieke De Moor, Docteure en philosophie et Gérante d’entreprise
Programme
18h
Accueil des cadres dirigeants par Eric Gaillard, Directeur de La Baume
18h30
Intervention de Mieke De Moor, Docteure en philosophie, Gérante d’entreprise
À partir du simple constat que l’égalité se construit et qu’elle n’est que rarement donnée, quelques aspects des problèmes philosophiques et pratiques que suscite la parité seront mis en lumière.
Philosophiquement l’égalité des sexes s’inscrit sous le régime de l’universel, dont la généalogie remonte à l’Antiquité grecque. En France c’est en articulant sa fidélité à un universalisme républicain qu’elle a été inscrite, il y a 16 ans déjà, dans la constitution. Pourquoi la parité a-t-elle été imposée ? Comment cela, pourquoi ? La parité n’est-elle pas une fin en soi, qui n’aurait nul besoin qu’on la justifie ? Eh non, comme le dit Nathalie Loiseau : « Il suffit de tendre l’oreille » pour savoir qu’il n’en est rien, que la parité ne va pas de soi. Ni dans la fonction publique, ni dans le domaine privé, ni dans l’entreprise, du moins pas sans explication.
C’est pourquoi Mieke De Moor entend expliquer et montrer que l’intérêt philosophique et pratique de la parité réside d’une part dans sa mise à jour de l’ambiguïté de l’universel et d’autre part en son pouvoir d’émancipation. Pouvoir d’émancipation à la fois symbolique et pragmatique capable d’ouvrir des portes aux femmes et aux hommes et, mieux encore, à tout le genre humain.
19h15
Interventions de Philippe Vallée, Directeur général adjoint du Groupe Gemalto et Chrystie Deydier, Responsable globale du développement personnel et de la formation pour le groupe Gemalto.
En quoi la diversité est importante pour une entreprise de la taille de Gemalto ? Dans un premier temps, quelques exemples et témoignages du monde des affaires et de la société civile illustreront en quoi cette question est globale.
Puis, après une brève présentation de la société Gemalto, les pratiques mises en œuvre dans le cadre de la politique interne sur la diversité seront présentées : diversité culturelle, diversité technique, mission sur le handicap, la parité femme/homme: quels sont les résultats mesurables ? Gemalto a encouragé la création d’un réseau interne informel: «Gemalto Connected Women », dont les initiatives, les impacts et les premiers enseignements seront détaillés. Enfin une revue des différentes associations professionnelles de « femmes actives » auxquelles le groupe Gemalto participe, sera présentée pour indiquer dans quelle mesure ces interfaces sont utiles pour faire progresser le sujet en interne.
20h30
Cocktail à l’espace Acampado en partenariat avec Multi Restauration Méditerranée
Colloque
La vérité: Platon et les Sophistes
9-11 Octobre 2015:
COLLOQUE INTERNATIONAL DE LA SECTION MÉDITERRANÉENNE DE LA SOCIÉTÉ PLATONICIENNE INTERNATIONALE
La Section méditerranéenne de la Société platonicienne internationale est une section locale de l’International Plato Society fondée à Pisa en 2013 à l’occasion du Xe Symposium Platonicum.
Le Colloque international de la Section méditerranéenne de la Société platonicienne internationale sur le thème La vérité : Platon et les sophistes se tiendra à Aix-en-Provence (France) à l’université d’Aix-Marseille du 9 au 11 octobre 2015.
Platon est généralement considéré comme manifestant une nette hostilité à l’encontre des sophistes et comme un défenseur de la philosophie par opposition à eux. Pourtant, sur la question de la vérité, ses dialogues présentent des discussions approfondies, serrées et argumentées avec les thèses des sophistes. Le colloque re-examinera la question de la vérité à la lumière de l’arrière-fond de la sophistique dans les dialogues de Platon, dans leur contexte comme dans leur réception. Le Colloque accueillera 4 conférences invitées et entre 12 et 18 communications. Les langues du colloque sont l’anglais, l’espagnol, le français, l’italien.
Colloque
Socrate à l’agora
Socrate à l’agora. Que peut la parole philosophique ? C’était le titre d’un colloque que nous avons organisé le 7 et 8 décembre 2013 à l’université Aix-Marseille. Ce colloque international était une initiative originale et pionnière animée conjointement par des philosophes issus de différentes pratiques, différentes cultures et différentes langues, de façon à présenter à la fois la richesse des pratiques philosophiques, tant nouvelles qu’anciennes, et d’en mesurer la portée. Il s’agissait d’interroger le rôle de Socrate sur la place publique et, par-là, les rôles que les différentes formes de philosophie contemporaine, et notamment ce que l’on appelle les “nouvelles pratiques”, entendent y jouer aujourd’hui.
